The Marvels : Pourquoi tant de haine ?

The Marvels est un film du Marvel Cinematic Universe sorti le 8 novembre 2023. En tant que grand fan de la Maison des Idées, j’ai failli à mon devoir, je ne suis pas allé au cinéma le jour de sa sortie. Mais surtout, je ne l’avais pas vu jusqu’à présent. Je ne l’ai pas vu, en revanche, j’ai entendu parler de lui. En mauvais et uniquement en mauvais, je n’ai vu aucune critique positive sur ce film, et celle que j’ai pu lire ou entendre était très dure à son égard. Pourtant, ce long-métrage estampillé Marvel est loin d’être aussi mauvais que les gens le prétendent. Certains diront que je suis trop fan, moi, je dis que je sais reconnaître un bon d’un mauvais film (coucou Morbius, coucou Thor Love and Thunder) et je l’affirme, The Marvels n’est pas excellent, mais c’est un bon film.

Un trio d’héroïne !

L’histoire de The Marvels prend place directement après la série Miss Marvel sortie en 2022. À la fin de celle-ci, on voyait Kamala disparaître de sa chambre et c’était Captain Marvel qui avait pris sa place. Cet événement s’explique par le fait que Dar-Ben, une Kree, avaient trouvé sur une planète, un des bracelets quantiques. Objets qu’elle convoite afin de sauver son peuple, une fois en sa possession, elle ouvre alors un portail qui est à l’origine de cet échange.

Mais ce ne sont pas les seuls à interchanger, Monica Rambeau, personnage que l’on a vu petite fille dans Captain Marvel et dont le personnage s’est développé dans la série Wanda Vision, est elle aussi pris dans cette boucle, due à leur pouvoir qui libère la même énergie. À chaque fois qu’elles utilisent leur pouvoir simultanément, l’une échange sa place avec l’autre peu importe qu’elles soient à trois centimètres comme à trois systèmes solaires.

C’est ensemble qu’elles essaieront alors de comprendre pourquoi cela s’est produit ? Que cherche à faire Dar-Ben ? Et comment utiliser la téléportation à leur avantage. 

Le scénario est vraiment sympathique, on ne s’ennuie pas et le film est peut-être même un peu court. 1 h 45, pour poser les bases, c’est un peu compliqué, surtout quand l’on sait que ce genre de productions dépasse facilement les deux heures généralement. Ce scénario est surtout porté par un antagoniste cohérent. On n’est pas sur une histoire basique de vengeance, il y en a un peu car elle à un passif avec Captain Marvel. Mais si elle est à la recherche des bracelets quantiques, c’est avant tout pour sauver sa planète et son peuple. Ce qui lui donne de “bonnes raisons” pour faire le mal.

Le trio d’héroïnes fonctionne très bien aussi, l’histoire qui lie Monica et Carol, nous permet d’en apprendre plus sur les personnages. Kamala rajoute la petite touche de jeunesse et d’innocence au film. Mais le film n’en reste pas moins tout rose, bien au contraire, il aborde parfois des sujets sensibles. Kamala comprendra alors que les super-héros doivent faire des choix et que parfois ceux-ci ne sont pas forcément les plus faciles.

Un film visuellement très coloré 

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce film, c’est qu’il est vraiment coloré. On retrouve la même touche apportée que sur la série Miss Marvel. Les pouvoirs de chacune des héroïnes utilisent des couleurs assez flashy ça avait donné son charme au film Captain Marvel, de même pour la série sur Kamala, c’est dans cette suite de colorimétrie que se place The Marvels. 

Les pouvoirs de Kamala sont toujours aussi beaux visuellement à regarder, ces mélanges de couleurs de violet et d’orange rendent bien à l’image. Le violet est d’ailleurs une couleur que l’on retrouve beaucoup dans ce film, les pouvoirs de Captain Marvel en utilisent aussi. L’Arme Universelle, le marteau manié par Ronan dans le premier opus des Gardiens de la Galaxie, qui est maintenant dans les mains de Dar-Ben en est lui aussi incrusté.

Le seul hic avec les pouvoirs de Miss Marvel, c’est qu’on la voit toujours faire la même chose. Elle utilise les mêmes techniques que dans la série, c’est dommage, car elle peut créer de l’énergie qui palpable, elle pourrait s’en servir pour faire des armes ou d’autres techniques.

Les costumes sont eux aussi très beaux, on retrouve ce que l’on avait déjà vu pour Captain Marvel et Kamala avec des teintes de rouge et de bleu. En revanche, Monica Rambeau vient assombrir ces couleurs vives avec un costume noir et blanc qui est sublime. Mention spéciale pour la scène finale qui est vraiment splendide à voir.

Un casting confirmé par la connectivité film/série

Pour ce film, on retrouve Brie Larson dans son rôle de Captain Marvel, Iman Vellani dans la peau de Kamala Kan et enfin Teyonnah Parris pour le personnage de Monica Rambeau. Un casting qui est relié par trois univers différents, le film Captain Marvel et la série Miss Marvel pour les deux premiers personnages. Et la série Wanda Vision pour Monica Rambeau comme expliqué en début d’article. C’est là que ça va devenir compliqué pour certains spectateurs et spectatrices qui ne s’intéressent que de loin à l’univers Marvel. 

On retrouve également Nick Fury qui on ne va pas se mentir ne sert pas à grand chose dans ce film. Le film ne montre pas beaucoup de nouveaux personnages hormis Zawe Ashton (Mr. Malcolm’s List) qui incarne Dar-Ben. Un personnage cohérent incarné par une actrice qui l’est tout autant.

À la réalisation, certains découvriront Nia DaCosta, une jeune réalisatrice qui commence à faire ses armes dans le métier. Elle était à la tête du film Candyman en 2021 qui avait lui aussi reçu un accueil mitigé. C’est sûrement un bon film ! 

Des scènes de combat bien chorégraphiés

Autre point positif, les scènes de combat du film sont vraiment super. Les combats sont souvent des moments visuellement sympathiques à voir dans les films de super-héros. En plus d’être bien chorégraphié, ces dernières gagnent en style avec le phénomène de téléportation.

Effectivement, une fois qu’elles ont appris à se servir de cette tare, elle deviendra une véritable arme. Dar-Ben manie bien le marteau et ses attaques sont vraiment impressionnantes, elle le manie un peu comme une lance.

Une super scène postgénérique

Attention SPOILER

Pour ce film estampillé Marvel, nous n’avons le droit qu’à une scène post-gen qui arrive après le premier générique. À la fin du film, Monica Rambeau se sacrifie afin de fermer un portail qui mène vers un autre univers. Dans la scène, on la retrouve sur un lit d’hôpital, à ses côtés, elle retrouve sa mère (dans son univers, elle est décédée d’un cancer). Les deux personnages ne comprennent pas ce qu’il se passe, car Maria Rambeau ne connaît pas son identité.

Un médecin passe alors au premier plan, on voit seulement sa blouse, mais on entend des pas assez lourds, ce qui laisse supposer qu’il n’est pas humain ou plus lourd. C’est alors que l’on retrouve le Fauve. Seulement ce n’est pas tout, Maria Rambeau n’est pas seulement Maria mais Binary. Il s’agit de la version de ce personnage qui a pris la place de Carol Danvers dans la navette.

Une scène vraiment sympathique surtout quand on voit qu’ils ont repris le même acteur pour jouer le fauve que dans les derniers films X-Men. Le jour où les vengeurs rencontreront les X-Men approche à grands pas ! 

The Marvels n’est certes pas le film de l’année 2024, mais il ne mérite clairement pas l’accueil que le public et une partie de la presse lui a réservé. C’est un bon film qui a certe des défauts, la scène de comédie musicale est un peu cringe. Un film un chouya trop court qui pousse le scénario à s’installer rapidement. Et surtout une bande-son qui ne prend pas assez de place dans ce long-métrage. Hormis ces éléments, le scénario est bien, les personnages cohérents, visuellement beaux, j’ai passé un bon moment.