Après neuf ans, Max, l’héroïne du premier jeu, est de retour, pour notre plus grand plaisir ! Depuis le premier épisode, trois autres épisodes sont sortis, forgeant ainsi la réputation de la saga. Cette dernière s’ancre dans la culture vidéoludique avec des scénarios puissants et impactant émotionnellement. Le dernier titre, Double Exposure, nous fait pour la première fois depuis le premier opus, incarnez une nouvelle fois Max Caulfield. Regardons ensemble ce que vaut Life is Strange: Double Exposure !
Un nouveau mystère !
Après les événements d’Arcadia Bay, Max a décidé de partir vivre très loin. Ces études de photographies sont terminées, elle est maintenant artiste résidente dans une université. C’est en quelque sorte une artiste qui représente l’école et qui donne des cours aux étudiants.
On la retrouve dans un bowling abandonné, un lieu parfait pour sa nouvelle série de photos. Elle est accompagnée de Safi, une amie et aussi fille de la directrice de l’université. La séance photo se passe bien et permet de prendre en main le jeu. Côté gameplay, pour le moment, ça n’a pas beaucoup changé. Les deux amies se retrouvent le soir avec Moses. Un autre de leur ami passionné par les étoiles et l’espace. Ensemble, il regarde une pluie d’étoiles filantes, Safi a une grande nouvelle, mais préfère garder ça pour elle pour le moment. La soirée se passe bien jusqu’à ce que la jeune femme reçoive un appel qui va la perturber.
Elle décide alors de partir, Max la suit de près. Cette dernière n’a plus utilisé ces pouvoirs depuis un moment. Sur le chemin du retour, elle trouve des traces d’agacement de sa collègue. Survient alors un événement bizarre, Max est pris de nausée, ses pouvoirs refont surface ? Un mauvais pressentiment lui glace le sang, elle décide alors de suivre les traces de Safi. Ces dernières vont la mener au belvédère où elle trouvera le cadavre de sa meilleure amie, abattu par une arme à feu.
Max tente alors de revenir dans le passé grâce à une photo qu’elle a prise quelque temps plutôt, rien n’y fait. Ses pouvoirs, pour remonter le temps ne fonctionnent plus, elle ne peut donc pas sauver son amie. C’est une nouvelle fois que la jeune femme devra affronter à nouveau un événement dramatique. Max décide alors de mener l’enquête.
Un voyage à travers les réalités
Un autre événement viendra ponctuer le mystère qui règne sur ce meurtre. Max découvre que ces pouvoirs fonctionnent de nouveau. Cependant, ces derniers ont légèrement changé, elle ne peut plus remonter le temps, mais passé d’une dimension à une autre.
Si au début la jeune femme pense qu’elle a réussi à remonter le temps, car Safi est de nouveau vivante. Nous allons découvrir que ce n’est pas le cas, effectivement, certains personnages et événements ont un peu changé. Max ne peut plus remonter le temps, mais voyager à travers les réalités. L’un des mondes s’appelle la vie, l’autre, la mort. Dans le monde de la mort, Safi n’existe plus ; dans celui de la vie, Safi est encore là.
Max devra alors mener l’enquête et trouver les mystères autour de ce meurtre en posant des questions et en trouvant des indices dans les deux réalités. Honnêtement, vous n’êtes pas prêt pour ce qui va arriver dans le scénario, ce dernier regorge de rebondissements.
Le voyage entre les réalités n’est pas complexe à prendre en main, il suffit de s’approcher d’un portail et d’appuyer sur un bouton. En revanche, ce dernier mettra votre cerveau à rude épreuve. Si dans les deux mondes, vous trouvez les personnages, ces derniers sont légèrement différents d’une réalité à l’autre. Ce qui donne parfois lieu à des nœuds dans le cerveau, mais rien de bien embêtant pour comprendre l’histoire. Notamment, grâce à votre téléphone, ce dernier permet de naviguer dans vos messages et sur un réseau social. Vous y trouverez aussi des notes sur les différents personnages et les indices que vous trouverez. Parfait pour s’y retrouver !
Une pâte graphique toujours au top !
Dans Double Exposure, on retrouve les graphismes qui ont marqué la série. Cette pâte entre cartoon et réaliste. Cette technique nommée la double exposition est un effet visuel qui superpose deux images afin de créer une seule composition. C’est ce qui donne son charme à la série et surtout, cela renforce l’ambiance rêveuse et mélancolique du jeu, reflétant parfaitement les thèmes psychologiques et émotionnels.
Cette technique permet aussi de symboliser la dualité des personnages et leur luttes internes ainsi que les dimensions temporelles. On peut par exemple voir, des paysages se fondre dans les silhouettes des personnages comme si leurs pensées ou leur environnement immédiat les hantaient ou faisaient partie intégrante de leur identité. Ce procédé graphique suggère également l’interconnexion entre l’univers et les personnages, renforçant l’immersion du joueur et de la joueuse dans leurs expériences et émotions.
Le choix des couleurs est ici très important, le jeu arbore un style délavé et nostalgique afin d’appuyer sur le côté vintage du titre de Deck Nine. Ici, les différentes réalités sont marquées par leurs palettes de couleur, chaude pour la vie, froide pour la mort. Cela apporte un contraste avec les événements sombres et les choix moraux complexes, rendant l’expérience visuelle unique et marquante.
Un bande-son à la Life is Strange
Ce qui m’avait marqué au-delà de l’histoire dans le premier opus de Life is Strange, c’était son ambiance sonore. La bande-son était incroyable et les musiques choisies pour rythmer votre aventure l’étaient tout autant. Mention spéciale pour “Crosses” de José Gonzales !
Ici, on retrouve une bande-son géniale, un peu moins marquante que le premier opus, mais c’est sûrement la nostalgie qui parle. On retrouve aussi des thèmes mélancoliques et assez sombres qui collent parfaitement à l’ambiance du jeu.
La musique nous cloue au siège, nous plongeant au cœur de l’action et nous faisant ressentir chaque moment de l’histoire en pleine intensité.
La promesse d’un grand univers
Je ne vais pas vous spoiler, mais sachez que l’histoire de Life is Strange: Double Exposure, s’arrête sur une fin ouverte. Nous avons même le droit à une petite scène postgénérique ! La promesse d’un nouvel opus avec une nouvelle fois Max Caulfield en héroïne principale.
La scène postgénérique est digne des grands films Marvel qui ont popularisé le genre. On a hâte de voir la suite, mais ça ne sera pas avant quelques années, si elle arrive avec un nouveau jeu. Peut-être quelques mois, si Square Enix décide de sortir cette suite sous forme de DLC.
Je terminerai en disant que j’ai trouvé la fin du titre un peu moins marquante que celle du premier opus. C’est très probablement, car l’histoire n’est pas finie. Celle de Life is Strange, restait sur une fin ouverte aussi, mais on avait vraiment une fin avec un impact émotionnel fort. C’est un peu moins le cas ici, même si la dernière arrive à nous emballer pour la suite !
Life is Strange: Double Exposure comble nos attentes, Square Enix et Deck Nine signent une nouvelle fois un titre fort. On retrouve les graphismes, la bande-son, les choix draconiens et les thèmes principaux de la série. Une histoire riche en rebondissements qui nous prend du début à la fin !
