Godzilla est une des sagas les plus emblématiques du cinéma. Elle fait partie de ces sagas, à l’instar de Star Wars qui sont transgénérationnelles. Que l’on soit né dans les années 50, 90 ou en 2010, il y a beaucoup de chance pour que tous connaissent ce lézard légendaire. Il y a quatre ans Third Editions sortait L’apocalypse selon Godzilla le Japon et ses monstres. Un ouvrage écrit par Nicolas Deneschau et Thomas Giorgetti, les deux auteurs nous livre un décryptage plus que complet !
Une analyse complète
L’apocalypse selon Godzilla est un bouquin d’un peu plus de trois cents pages. Trois cents pages durant lesquelles je vous assure, vous ne décrochez pas tant il est intéressant. Il y a certes parfois beaucoup d’informations, mais après tout, c’est un décryptage ! L’ouvrage est divisé en sept parties :
- Japon, terre outragée,
- Gojira,
- L’ère Showa (1954-1975),
- L’ère Heisei (1984-1995),
- L’ère Millenium (1999-2004),
- Le monsterverse (2014-?)
- L’ère Reiwa (216-?)
Un très bon chapitrage qui nous permet de partir des origines pour arriver vers la fin des années 2010. Le bouquin étant sorti en 2020, ils s’arrêtent après Godzilla KOTM pour le Monsterverse par exemple.
Les deux auteurs nous font remonter le temps et analysent pour les différentes chaque films qui sont sortis. De l’origine de leur création à la réception par la critique et le public, nous allons suivre tour à tour l’histoire des longs-métrages qui ont fait vivre cette immense saga. Les films se suivent saupoudrés d’anecdotes de tournage, en passant par les acteurs, les costumes, les techniques utilisées pour les effets spéciaux de l’époque, c’est très intéressant.
Soixante ans d’histoire
Certes le livre nous conte l’histoire de la saga Godzilla, c’est le thème principal du bouquin mais il s’agit d’un véritable livre d’histoire. Godzilla ou Gojira de son vrai nom est né dans les années 50 au Japon. Le pays du soleil levant à cette époque se remet d’un terrible épisode de son histoire, Hiroshima et Nagasaki. En 1945, le 6 et le 9 août, les bombes de Fat Man et Little Boy, sont larguées sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki, tuant d’un seul coup des centaines de milliers d’innocents. Cependant, la bombe atomique étant une invention vicieuse, les retombés infectant la population augmente drastiquement le nombre de décès sur les années à venir.
Godzilla est né de ce tragique événement, Ishirō Honda le réalisateur du premier film et d’un bon nombre du genre Kaiju à vécu cet événement. C’est au travers de ce monstre à la force colossale et inarrêtable qu’il fera la comparaison entre les bombes atomiques.
Ce n’est pas seulement l’histoire de Godzilla qui est impactée par cet événement, mais celle de toute la saga. Durant tout le bouquin, en plus de suivre les aventures des réalisations du Kaiju, nous suivons aussi l’histoire du Japon et de ce peuple qui finit toujours par se relever. Les bombes, les incidents climatiques, la montée de certains partis extrémistes, l’influence des Américains ou encore plus récemment, l’accident de Fukushima.
Le livre aborde donc des sujets assez sensibles et est au final assez lourd psychologiquement. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, à travers ses lignes, on prend conscience de cette nature qui est incontrôlable, tout comme l’est l’espèce humaine.
Ce n’est pas tout, car le monstre de Honda n’a pas seulement forgé sa saga, il a aussi forgé celle d’un genre de film. Le genre Kaiju, des films mettant en scène des monstres géants. Mothra, Rodan, King Ghidorah, Kong, Gamera et tant d’autres !
Un avant-propos émouvant
C’est en lisant l’avant-propos que j’ai pris une énorme claque. Je connaissais un peu la saga Godzilla, mais je ne savais pas qu’elle était autant liée à des événements aussi tragiques. Les auteurs nous livrent un témoignage fictionnel de ce qui s’est passé le 6 août 1945 à Hiroshima.
Les deux auteurs nous surprennent dès les premières lignes, qui sont rédigées de manière à nous faire croire que le drame en cours est imputable à Godzilla. Ce n’est qu’à la fin du paragraphe que l’on comprend que les auteurs ne parlent pas du monstre, mais bien de la bombe atomique. Un événement réel, tragique retranscrit ici de manière très poignante et surprenante.
Deux auteurs, une plume
L’apocalypse selon Godzilla le japon et ses monstres, est écrit par Nicolas Deneschau et Thomas Giorgetti.
Nicolas Deneschau à maintenant un peu plus de quarante ans, il est journaliste et responsable informatique et bâtiment au Centre de Gestion de l’Oise. Contrairement à d’autres auteurs, c’est un peu plus compliqué de trouver des informations sur notre cher Nicolas. Une chose est sûre, sa vie a été bercée par les films de Kaiju et le jeu vidéo.
Deux arts dont il parle à travers son métier de journaliste. Notamment chez Third Editions, mais aussi Métal Hurlant ou encore l’Écran Fantastique. Avec cette œuvre sur Godzilla, il est loin d’être à son coup d’essai, il a aussi couvert les sages Uncharted, Alone in the Dark, Monkey Island, The last of us et Jurassic Park. Tous ces livres sont estampillés Third Edition et surprise, j’ai celui de Jurassic Park encore sous blisters, il se peut que la prochaine critique soit sur celui-ci !
On retrouve à ses côtés pour l’écriture Thomas Gorgiettie dont il est aussi très difficile de trouver des informations. Lui en est pour le coup à son premier essai chez Third Edition, mais comme indiqué plus haut, contrairement à d’autres œuvres du style, on ne ressent pas que le bouquin a été écrit par deux auteurs différents. Thomas, a lui grandi dans les comics et dans leurs adaptations au cinéma. C’est également un grand fan de Kaiju ! Il a écrit pour le média Geekzone ou il participe au podcast Les Claivoyants entièrement dédiés au MCU.
Après de multiples lectures chez Third Editions et dont une au début d’année sur Skyrim. Je peux le dire encore une fois, la maison d’édition et les auteurs font une nouvelle fois un travail d’exception. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ses lignes et surtout, j’ai appris énormément de faits sur la saga et ce magnifique pays qui me fait rêver depuis des années, le Japon.