La mascotte ou Slotherhouse dans sa version originale est un film d’horreur/thriller américain. Réalisé par Matthew Goodhue (c’est d’ailleurs sa première réalisation), ce dernier a sûrement fumé un paquet de substance avant de nous pondre ce film complètement loufoque. Au programme, un paresseux tueur qui s’en prend à une sororité. Attention, aux yeux, ça va piquer !
Un paresseux qui se prend pour Freddy !
Tout commence à Calcutta, un paresseux est tranquille sur sa branche lorsqu’il se fait attaquer par un alligator. Grâce à ces griffes acérées, le mammifère s’en sort, improbable ? Attendez de voir la suite ! Ce dernier est ensuite capturé par des braconniers et ramené dans le centre des États-Unis.
On suit alors Emily, une étudiante qui souhaite devenir présidente de sa sororité. Malheureusement, c’est mal parti, elle fait face à Brianna qui est beaucoup plus populaire. C’est alors qu’elle rencontre dans un centre commercial un vendeur d’animaux exotiques. C’est lui qui lui vendra le fameux paresseux capturé plus tôt dans le film.
Grâce à ce petit animal aux premiers abords inoffensifs, sa popularité va grimper en flèche. Problème lors de sa sortie au centre commercial, elle avait pris une photo avec le braconnier et l’avait postée sur les réseaux. En ramenant la bestiole dans sa chambre, cette dernière va naviguer sur les réseaux sociaux d’Emily et y trouver la photo de son ancien bourreau. Je vous avais dit que ça allait devenir encore plus improbable. Attendez ce n’est pas fini. C’est alors qu’Alpha (le prénom donné à l’animal) va commettre une tuerie dans l’établissement de la sororité.
Un nanar assumé
Dans le cinéma, on retrouve deux types de nanars, ceux dont les réalisateur/ices ont vraiment tenté de nous livrer quelque chose. Mais malheureusement ça ne rend pas comme il l’espérait. La deuxième catégorie, ce sont les nanars assumés, dans ce cas le créateur fait exprès de nous livrer quelque chose de complètement loufoque. Tremors ou Sharknado en sont des exemples parfaits.
Si vous cherchez du loufoque sachez qu’avec ce film vous allez être servi. Pour commencer, le paresseux s’en prend à toutes les femmes de la sororité durant des semaines, mais absolument personne ne retrouve les cadavres. Ce dernier va même conduire une voiture, utiliser un câble électrique comme liane et tout un tas d’action complètement dingue.
Il y a un même un moment dans le film où le verra se battre contre une femme avec un katana. Cette scène est à hurler de rire, surtout quand l’animal fait un grand écart pour esquiver un coup.
Une version française horrible
Bon, honnêtement, je m’y attendais. Les petits films de ce genre n’ont malheureusement pas les moyens de mettre le budget dans le doublage. Ici, ça se ressent d’autant plus que l’acting n’est pas forcément très présent. Les voix ne collent pas du tout avec les personnages, certaines sont même horribles.
Je pense notamment à la voix de Zenny, une des étudiantes. Le personnage est complètement à la ramasse et sa voix ne l’arrange pas du tout.
L’acting à la hauteur de la VF
Bon si la VF n’est pas bonne, on peut se rabattre sur l’acting ? Et bien non ! Les acteurs sont vraiment horribles, ils sont à la ramasse dans les dialogues et dans leurs réactions. Rien ne va !
Au casting, on retrouve Lisa Ambalavanar dans le rôle principal (The A List). Elle incarne Emily qui honnêtement n’est pas la pire, mais sa prestation ne casse pas trois griffes à un paresseux.
Ensuite, on peut aussi voir Sydney Craven (Jeepers Creepers Reborn) dans le rôle de Brianna, la méchante influenceuse. Grâce Patterson (Spring Break Nightmare) dans le rôle de Chloé la meilleure amie d’Emily et Bianca Beckles-Rose qui incarne Zenny, le personnage le plus drôle du film tant ses mimiques sont exagérées. Malheureusement, le casting ne colle pas, des réactions exagérées, des dialogues incohérents. Ceci dit, ça colle bien avec le style nanar du long-métrage.
Côtés effet spéciaux, ce n’est pas mieux non plus
Décidément, rien ne va dans La Mascotte, la FX n’essaie pas de tirer la production vers le haut. Les mouvements du paresseux sont à mourir de rire, on dirait vraiment que les réalisateurs ont juste balancé une peluche devant la caméra.
Les maquillages ne sont guère mieux, certaines traces de blessures sont assez bien faites. En revanche, d’autres le sont beaucoup et des enfants auraient sans doute mieux fait.
Ceci dit le paresseux est assez drôle, ces mouvements et ces petits cris sont assez similaires aux personnages de Yoda dans les premiers Star Wars, c’est assez marrant.
Il n’y a donc rien à retenir de bon dans cette production américaine. Rien ne va de la prestation des acteurs aux effets spéciaux. Le film est assez marrant, cependant au bout d’une demi-heure, La Mascotte devient très lassant. On finit par s’ennuyer, c’était assez prévisible en même temps !