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The Council : une enquête en huis clos

The Council est un jeu d’aventure narratif développé par Big Bad Wolf, une boîte de développement française dont ce titre est leur premier jeu. Publié en 2018 grâce à leur éditeur Focus Home Interactive ce jeu épisodique vous propose une aventure narrative mêlant jeu de rôle, enquête et un brin d’occulte dans une ambiance à la fois grandiose et inquiétante. Je vous propose aujourd’hui de mener l’enquête avec moi sans trop de spoils majeurs ! 

Un jeu épisodique

Les jeux épisodiques ne sont pas monnaie courante sur le marché du jeu vidéo, mais quelques exemples notables retiennent notre attention : The Walking Dead (Telltale Games, 2012), Life is Strange (Dontnod Entertainment,2013) ou encore Hitman (IOI, 2016). Si cette structure épisodique risque de déplaire aux consommateurs rapides de média, elle apporte une véritable valeur ajoutée quand il s’agit de jeux d’aventure narratifs comme le sujet de notre article.

Divisé en cinq épisodes eux-mêmes divisés en plusieurs chapitres l’on ressent une véritable implication en tant que joueur puisque, tout comme lorsque l’on est pris dans une série, l’on se prend à conjecturer sur la suite des événements. Ce sentiment est encore plus prenant en considérant que ce The Council met fortement l’accent sur l’enquête et le mystère qui entoure chacun des personnages.

Un synopsis engageant

Vous jouez le rôle de Louis Mauras de Richet, fils de la célèbre Sarah de Richet, membre de l’Ordre d’Or, une organisation secrète dont le but n’est pas clairement indiqué dans le jeu, mais dont le travail semble surtout tourner autour du monde de l’occulte et de la conspiration. Suite à la disparition de votre mère, vous êtes invités sur l’île privée d’un noble Anglais très influent : Lord Mortimer. Ce n’est pas une invitation qui vous est réservée puisque des invités de marque tels que Napoléon Bonaparte, Georges Washington ou le duc Manuel Godoy sont également de la partie !

Frayez vous un chemin dans ce manoir imposant et découvrez ce qui est arrivé à votre mère dans ce huis clos où chacun semble avoir sa carte à jouer et son lot de secrets à découvrir.

Un aspect technique plutôt moyen, mais une bonne direction artistique

Malgré une très bonne machine, ce jeu ne dépasse pas les 42 FPS et après moult recherches il m’est tout simplement impossible d’y remédier. Le jeu souffre également du syndrome de l’animatronique : les animations et surtout les animations faciales tirent plus du stop motion que du chef d’œuvre du 7e art. La luminosité est également très aléatoire puisqu’il vous faut soit des lunettes de soleil soit des yeux de chats pour profiter pleinement de l’expérience. Bien sûr, il s’agit là du premier jeu du studio, mais on ne se défait jamais vraiment de cette impression de jeu « pas fini » malgré tout effort d’abstraction.

Cependant, et il est capital de le noter, The Council nous propose une belle direction artistique liée principalement aux œuvres d’art qui viennent paver notre aventure (essentiellement le Caravage) et aux décors frisant le gigantisme venant ainsi accentuer l’aspect inquiétant de l’aventure.

Un gameplay efficace

The Council se distingue des autres jeux d’aventure narratifs par son léger aspect RPG. Les compétences de Louis se divisent en trois arbres majeurs : diplomatie (manipulation, technique orales), occultisme (connaissance des sciences mystiques, légendes et histoire cachée) et investigation (techniques d’analyse, résolution de puzzles).

Bien que le joueur/ la joueuse choisissent une spécialité parmi ces trois axes, les compétences de chaque arbre sont disponibles et ont réellement une utilité tout au long de l’aventure. 

Ces compétences viennent se confronter aux faiblesses et aux résistances des personnages avec lesquels vous parlerez et vous coûteront plus ou moins de points d’action (les petits losanges en bas à gauche de l’écran) à l’usage.

Vous pourrez également utiliser des consommables pour soigner certaines altérations d’état ou encore récupérer des points d’action ou rendre l’usage d’une compétence gratuite en point d’action.

En somme, The Council est un bon jeu si vous aimez l’aventure et l’occulte. Il sait nous tenir en haleine malgré une fin décevante et l’intégration trop tardive d’une nouvelle façon de jouer (dont l’explication me forcerait à vous spoiler). Son aspect technique est plutôt mauvais, mais il est relativement rattrapé par une direction artistique réussie et une ambiance qui nous plonge réellement dans l’enquête. Bien que le rythme de l’enquête soit parfois artificiellement ralenti par des objectifs secondaires souvent peu pertinent, l’on ne boude pas son plaisir de découvrir le fin mot de l’histoire. 

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