Il y a un peu plus de 10 ans sortait le jeu Alien VS Predator, inspiré du film éponyme. Un jeu passable, mais assez fun en multijoueur. Depuis la saga Predator à continuer de se développer au cinéma, côté vidéoludique, c’était le calme plat. En 2021, Predator: Hunting Grounds est sorti sur PC, à l’occasion de son arrivée sur new gen, les développeurs nous ont envoyé une clé pour tester le jeu. Si j’avais de bons souvenirs sur AVP, Hunting Grounds ne m’en aura pas laissé de jolies ! Le titre de IllFonic manque cruellement de contenu et n’est pas à la hauteur des jeux d’aujourd’hui.
Un contenu faible
Le gros point faible de Predator: Hunting Ground, c’est qu’il propose un contenu très faible. Après avoir effectué le tutoriel qui vous place dans la peau du Predator, il n’y a pas de tutoriel pour les humains. Le gameplay de ces derniers étant assez basique, les développeurs ont préféré vous apprendre les bases du jeu du Predator, un peu plus complexe.
Après cela, le titre de IllFonic propose deux modes de jeu, Hunt et Clash.
Dans le premier, vous pouvez choisir le camp des humains ou celui du Predator. Le mode se déroule comme un Dead by Daylight. Une équipe de quatre personnes sont des humains, le ou la cinquième joueur/joueuse incarne le Predator. Le but de l’escouade Fireteam est de réaliser une série de missions et de se faire exfiltrer en hélicoptère.
Pendant ce temps, le Predator doit traquer les membres de l’escouade et les tuer. Si un ou plusieurs membres s’exfiltrent, les humains gagnent, s’ils meurent tous, c’est le Predator qui remporte la partie.
Lorsque vous êtes humain, une fois votre vie à plat, vous tombez au sol, laissant alors la possibilité à un membre de votre équipe de vous soigner ou au monstre de vous arracher la colonne vertébrale. Une fois par partie, un membre de l’escouade peut appeler des renforts si des soldats sont tombés au combat.
Le mode clash, quant à lui, propose d’affronter deux équipes de quatre humains qui doivent prendre le contrôle de l’AO. Une fois que vous avez prouvé votre valeur, vous pouvez prendre le contrôle d’un Predator amical.
Il est possible de créer des parties privées pour jouer seulement entre amis. Vous pouvez alors choisir le mode de jeu et la carte. Six au total avec une version dans la nuit pour chacune d’elles.
Pas de mode histoire !
Après ces deux modes, plus rien ! Il n’y a pas de mode histoire, alors c’est un parti-pris. Ça peut fonctionner sur certains types de jeu, Black Ops IV n’avait par exemple pas de campagne non plus. Cependant, ils ont une grosse communauté derrière qui permettait ce petit oubli qui était dû à l’époque à des soucis en interne. Dead by Deadlight, dont Predator: Hunting Grounds reprend les codes, fonctionne aussi, car encore une fois, ils ont su trouver leur communauté assez rapidement.
Ce n’est pas forcément le cas ici, on peut mettre parfois plusieurs minutes avant de trouver une partie. Même avec cela, il met arrivé de tomber sur une partie avec de l’IA en tant que membre d’escouade.
Un petit mode histoire aurait été sympa surtout qu’il y a de quoi faire avec une saga comme Predator. Ils auraient pu faire une petite histoire en mode humain et une autre du côté du Predator.
Graphiquement pas à la hauteur
Autre point faible, le titre n’est pas très joli. Si les cinématiques sont assez sympas à regarder. Une fois en jeu, c’est une autre histoire, les graphismes sont datés, les textures et les couleurs ne sont pas très belles à regarder.
Certains studios indépendants font largement mieux aujourd’hui avec moins de moyens. Même les armes que nous utilisons paraissent être en plastique, le jeu manque beaucoup de détail. C’est dommage, car les cinématiques nous donnaient un peu l’eau à la bouche. Il en va de même pour les menus. J’ai pris le temps d’explorer un peu avant de me lancer dans ma première partie. Dans le menu de customisation, les armes et habits regorgent de détails, c’est vraiment dommage.
Une bonne dose de personnalisation
C’est le point fort du titre, surtout si vous vous accrochez à ce dernier. Il est possible de personnaliser ces personnages, que ce soit le Predator ou votre soldat.
Côté Fireteam, il y a peu de choses à faire au niveau de l’apparence, on peut choisir ses habits, sa coupe de cheveux, sa tête et des peintures faciales. Après cela vous pouvez mettre des masques, des bandanas, des lunettes, etc.
En revanche, il est possible de personnaliser ses loadout, l’équipement que vous allez utiliser en missions. Premièrement, il existe six spécialisations, ces dernières ont leurs propres capacités. Certaines ont plus de vie, d’autres plus rapide, etc.
Vous pouvez ensuite choisir une arme principale, une secondaire et une arme de mêlée. En premier lieu, vous pouvez être équipé de fusil d’assaut ou de précision. Il existe aussi des armes spéciales comme le lance-roquettes ou la mitrailleuse par exemple.
En tant qu’arme secondaire, il est possible de prendre un pistolet, pistolet mitrailleur, fusil à pompe ou encore une fois une arme spéciale. Vous trouverez ensuite les classiques outils, grenade, pack de soin, munition, radar, etc.
Enfin, il est possible de placer trois compétences, qui vous donneront des atouts.
Les armes sont modifiables, vous pouvez équiper des lunettes ou autre partie d’armes et bien sûr y mettre un beau skin. Le jeu en propose pléthore que vous pouvez obtenir en déboursant de l’argent obtenu durant les missions. Ou bien en ouvrant des packs, nommé les fields locker qui permettent d’obtenir trois objets différents.
Passons au Predator maintenant, c’est sensiblement la même chose, vous pouvez créer votre loadout de A à Z. C’est surtout côté apparence que c’est assez sympathique, il est possible de changer vos locks et votre casque. Vous avez aussi le droit d’y mettre une peinture ou des effets, mais ce n’est pas le plus intéressant. Pour les casques, les développeurs se sont vraiment donné du mal, la plupart sont vraiment magnifiques et regorgent de détail. Il y en a même à l’effigie des films !
Une ambiance sonore présente
Passons à un autre point positif, le jeu nous plonge dans l’ambiance de la saga directement dans les menus. La musique reprend le thème principal de la saga et cela fait plaisir à nos oreilles !
C’est aussi en jeu que le titre nous plonge dans une sacrée ambiance. La jungle regorge de détail auditif, on sent qu’il y a de la vie, animaux, occupations ennemies, vent dans les arbres, le ruissellement de l’eau dans les rivières, etc.
Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est la pression que nous met le Predator lorsque l’on incarne les membres de la Fireteam. Ce dernier est capable de pousser des cris et son fameux clic guttural légendaire. Alors que vous serez en train de fouiller dans les caches de l’ennemi afin de trouver les informations relatives à votre mission. Vous entendrez peut-être des pas lourds, c’est le signe que la créature approche. À mesure qu’il se rapproche, les pas se font plus lourds, ce qui nous plonge légèrement dans un jeu d’horreur !
Un gameplay daté
Je ne vais pas trop m’étaler sur le sujet car il n’y pas grand-chose à dire. Le gameplay de Predator: Hunting Grounds est malheureusement tout aussi daté que ses graphismes. Les déplacements ne sont pas très fluides. La visée n’est pas très bonne non plus. On a vraiment l’impression de jouer un ancien FPS.
Ce que l’on peut noter de sympa côté humain, c’est que l’on peut vraiment varier le gameplay bourrin et infiltration. Il est possible de fixer des silencieux sur ses armes dans le menu personnalisation par exemple. Mais ce n’est pas tout, il est possible de désactiver les alarmes des camps ennemis et surtout, vous pouvez vous recouvrir de boue afin d’être moins facilement détectable par le Predator !
L’intelligence artificielle n’est pas non plus à la hauteur, vos alliés IA sont un peu simplets. Ce n’est pas tout, lorsque vous jouez en plus du Predator, vous devrez affronter une horde d’ennemis contrôlés par l’intelligence artificielle. Alors eux pour le coup, ils sont vraiment débiles, ils foncent dans le tas sans réfléchir et sans utiliser d’objet tel que des grenades ou autres par exemple.
En revanche, on peut noter que côté Predator, c’est un peu mieux. Il est capable de parcourir de grandes distances avec ses sauts. En plus de pouvoir se déplacer au sol, il est capable de se déplacer dans les arbres. Ce système est d’ailleurs très bien fait et très intuitifs, les chemins que l’on peut emprunter apparaissent en surbrillance rouge, il ne vous reste plus qu’à orienter votre joystick pour choisir votre direction. Pour le coup, cette partie du gameplay n’est pas datée, le jeu est même agréable à jouer. C’est d’ailleurs le gameplay que je vous recommande si vous êtes seul à jouer.
Predator: Hunting Grounds pourra plaire à certains et à certaines s’ils jouent entre amis. Si ce n’est pas le cas, cela sera compliqué tant le jeu à de défauts, sauf si cela vous plait de traquer vos proies dans la peau du monstre de Jim et John Thomas. C’est vraiment dommage pour un jeu estampillé Predator ! Ceci dit, si vous aimez tout débloquer dans un jeu vidéo, sachez qu’il y a de quoi faire dans ce dernier. Aurez-vous la patience de le faire ?