En avril 2015, la série Daredevil est arrivée sur Netflix. Avec un excellent casting et des scènes de combat exceptionnelles, elle a su s’attirer les faveurs du public. Après trois saisons, Netflix a perdu les droits et c’est désormais Disney qui reprend le flambeau. Après plusieurs difficultés au cinéma et un dernier Captain America plutôt moyen, Marvel revient avec une série qui s’annonce prometteuse au vu de ces premiers épisodes.
Attention SPOILER
Deux épisodes qui nous plongent dans le bain
Daredevil: Born Again se déroule plusieurs années après les événements de la série originale, alors que Matt Murdock tente de se reconstruire après avoir abandonné son identité de justicier. La série s’ouvre sur un événement tragique : lors d’une embuscade orchestrée par Bullseye, Foggy Nelson, l’ami et associé de Matt, est assassiné. Cet événement pousse Matt à renoncer définitivement à son rôle de Daredevil pour se consacrer à sa carrière d’avocat.
Parallèlement, Wilson Fisk, alias le Caïd, sort de l’ombre avec des ambitions politiques et se présente aux élections municipales de New York. Sa campagne populiste, malgré son passé criminel, trouve un écho favorable auprès des citoyens désillusionnés. Son ascension au pouvoir représente une menace directe pour la justice que Matt tente de défendre légalement.
La série explore la lutte intérieure de Matt, partagé entre son engagement envers la loi et la tentation de reprendre son masque de Daredevil pour affronter l’influence grandissante de Fisk. Les thèmes de la rédemption, de la justice et de la résilience sont au cœur d’une narration sombre et intense. Daredevil: Born Again plonge profondément dans l’univers de Hell’s Kitchen, mettant en lumière les défis personnels et professionnels de ses personnages face à la corruption et aux dilemmes moraux.
Le retour d’un casting incroyable
C’est un plaisir de retrouver le casting original qui avait marqué la première série. Charlie Cox incarne toujours avec brio Matt Murdock alias Daredevil. Sa gestuelle, son phrasé et son interprétation subliment les dilemmes moraux et les luttes internes du personnage.
Vincent D’Onofrio reprend le rôle de Wilson Fisk/Le Caïd avec une présence imposante, offrant une profondeur psychologique au personnage. Son ambition politique et sa relation complexe avec Vanessa Marianna-Fisk, interprétée par Ayelet Zurer, ajoutent une dimension tragique à son arc narratif.
Deborah Ann Woll et Elden Henson, dans les rôles de Karen Page et Foggy Nelson, apportent une authenticité émotionnelle qui renforce les liens affectifs entre les protagonistes. Leur dynamique avec Matt Murdock enrichit la narration et souligne les enjeux personnels des personnages.
Une série toujours aussi réaliste
La série conserve l’approche brute et réaliste des combats qui faisaient la force de la version Netflix. Les chorégraphies sont minutieusement élaborées et les plans-séquences immersifs accentuent l’intensité des affrontements. Les réalisateurs Justin Benson et Aaron Moorhead capturent l’essence visuelle de la série originale tout en y ajoutant leur touche personnelle.
Les séquences de combat mettent en avant la vulnérabilité des personnages, rendant chaque confrontation intense et percutante. Cette approche renforce l’authenticité de la série et l’attachement du public aux personnages. Daredevil: Born Again allie ainsi des performances d’acteurs convaincantes à des scènes d’action percutantes, offrant une expérience immersive aux spectateurs.
Une réalisation soignée
Dès les premières images, Born Again se distingue des productions récentes de Disney+. Le ton adulte, la photographie sombre et le soin apporté aux scènes de combat rappellent immédiatement l’ambiance brute de la série Netflix.
Un détail technique intéressant : le format Cinemascope est utilisé pour renforcer les effets de perspective et accentuer la perception sensorielle de Matt Murdock. Cette astuce visuelle met en avant ses capacités auditives surhumaines.
En termes de mise en scène, la réalisation est millimétrée, les combats impressionnants et la tension omniprésente. Dès le premier épisode, la série impose un rythme maîtrisé, bien loin des standards aseptisés de certaines productions Disney+.
Côté musique, le compositeur Newton Brothers revisite le thème iconique de Daredevil en y ajoutant une touche gothique supplémentaire, notamment avec l’utilisation de l’orgue pour accentuer l’ambiance dramatique.
Un nouveau héros pour le MCU
Épisodes 1 et 2 : White Tiger
Le premier personnage inédit de la série apparaît dès le début. Lors d’une soirée chez Josie, un écran de télévision diffuse une chaîne d’information mentionnant un certain White Tiger. Il est incarné par Kamar De Los Reyes (All American). Pour l’instant, il est peu vu en costume, apparaissant davantage sous sa véritable identité.
Dans les comics, ce héros ne fait pas long feu, étant tué après avoir refusé d’être arrêté pour un crime qu’il n’a pas commis. La série semble reprendre une partie de cette histoire. Hector Ayala, alias White Tiger, évoque son costume et son amulette, qui lui confèrent une force et une agilité surdéveloppées. Après sa mort, c’est sa nièce, Angela Del Toro, qui reprend le flambeau.
Nous mettrons à jour cet article avec les prochains personnages qui feront leur apparition. À noter le retour marquant de Bullseye dès le premier épisode. Déjà présent dans la saison 3 de Daredevil, nous n’aborderons pas son rôle plus en détail ici.
Le MCU frappe fort avec un excellent retour pour ces deux premiers épisodes de Daredevil: Born Again. L’introduction est réussie, mais la suite devra être à la hauteur si Marvel ne veut pas subir une nouvelle fois la colère des fans. En tout cas, tout porte à croire que Matt Murdock n’a jamais été aussi déterminé. Cet article sera mis à jour tout au long de la diffusion de la série.




